«Unification du monde?
L’unification du monde est la manifestation exorbitante de l'origine et de l’affirmation désormais quotidienne de la vacuité du fameux « pouvoir politique ». Durant le quart de siècle (1945-1975) qui vit la croissance économique des pays déjà industrialisés, les programmes de l'unification de l’économie mondiale avaient commencé. Ils étaient alors le fait exclusif d’entreprises devenues grandes dans leur espace national durant l’entre-deux guerres et pour certaines, les pétrolières, des la fin du XIX" siècle. Une fois les oligopoles nationaux constitués et stabilisés, chacune des survivantes jetaient l'oeil et ses capitaux « à l'international ». Déjà le pouvoir politique s’absentait. L’autonomie croissante de ces pionniers de la mondialisation n’attirait guère sou attention, sauf à annoncer très pudiquement et sporadiquement la couleur: « Ce qui est bon pour General Motors est bon pour les États-Unis »... comme toujours en avance sue une Europe ou les « multinationales » étaient vilipendées par les annonciateurs de mai 1968.
L’absence de toute réaction du pouvoir politique, alors pourtant omniprésent, ne pouvait que satisfaire les dirigeants de ces entreprises, lesquelles n’avaient pas pour la rue ni pour les incantations pseudo idéologiques à l' encontre de leur puissance la même attention que les politiciens. En 1969, en France, De Gaulle partit à Colombey dans l'indifférence totale des stratèges de nos grandes entreprises. »
Alain Cotta, in «Mondialisation : la division des nations», " Géoplitique ", nº 72, Dezembro de 2000.
L’unification du monde est la manifestation exorbitante de l'origine et de l’affirmation désormais quotidienne de la vacuité du fameux « pouvoir politique ». Durant le quart de siècle (1945-1975) qui vit la croissance économique des pays déjà industrialisés, les programmes de l'unification de l’économie mondiale avaient commencé. Ils étaient alors le fait exclusif d’entreprises devenues grandes dans leur espace national durant l’entre-deux guerres et pour certaines, les pétrolières, des la fin du XIX" siècle. Une fois les oligopoles nationaux constitués et stabilisés, chacune des survivantes jetaient l'oeil et ses capitaux « à l'international ». Déjà le pouvoir politique s’absentait. L’autonomie croissante de ces pionniers de la mondialisation n’attirait guère sou attention, sauf à annoncer très pudiquement et sporadiquement la couleur: « Ce qui est bon pour General Motors est bon pour les États-Unis »... comme toujours en avance sue une Europe ou les « multinationales » étaient vilipendées par les annonciateurs de mai 1968.
L’absence de toute réaction du pouvoir politique, alors pourtant omniprésent, ne pouvait que satisfaire les dirigeants de ces entreprises, lesquelles n’avaient pas pour la rue ni pour les incantations pseudo idéologiques à l' encontre de leur puissance la même attention que les politiciens. En 1969, en France, De Gaulle partit à Colombey dans l'indifférence totale des stratèges de nos grandes entreprises. »
Alain Cotta, in «Mondialisation : la division des nations», " Géoplitique ", nº 72, Dezembro de 2000.
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